Les grosses entreprises de la tech le savent bien : les lourds investissements dans le « décarbonage » de leurs activités ne se fait pas à perte. La plupart des GAFA savent d’ailleurs en faire bon usage dans leurs campagnes marketing, les labels « verts » faisant parfois partie de la liste de specs d’un produit (surtout chez Apple d’ailleurs).  Lisa Jackson, VP Environment, Policy and Social Initiatives chez Appleadoube régulièrement cette stratégie (à la limite du greenwashing parfois).

La VP d’Apple s’épanche dans les colonnes de The Washington Post et rappelle que la route est encore longue. Si Apple est en effet « neutre » au plan carbone, il n’en va pas de même pour sa supply chain. L’objectif reste toujours d’emmener l’ensemble des fournisseurs vers la neutralité carbone à l’horizon 2030, ce qui « signifie s’assurer que chaque produit que nous fabriquons est fabriqué de manière à ne pas ajouter de carbone à l’atmosphère et à utiliser nos produits. Cela signifie aussi que lorsque vous le chargez, nous voulons mettre de l’énergie propre sur le réseau (électrique, Ndlr), afin que l’utilisation de nos produits soit également neutre. »

Jackson estime en outre que ces changements au long cours seront aussi bénéfiques en termes strictement économiques. Après tout, faire des dollars sur une planète devenue bouillante ressemblerait in fine à une forme de spéculation sur une entreprise en situation de faillite : « Pendant trop longtemps, le changement climatique a été perçu comme quelque chose qui était là, mais d’autres personnes faisaient partie de la solution, et je pense que pour que nous examinions vraiment les opportunités inhérentes à cette transformation, tous les Américains doivent se sentir intégrés à la solution et à une partie de la prospérité qui peut découler d’une lutte frontale et intelligente face au changement climatique ». Bien entendu dans cette configuration, Apple se situerait à la pointe de cette lutte frontale et intelligente.